Tribune libre

Parcours du médecin camerounais

Les médecins fraîchement diplômés ou ayant récemment changé de statut professionnel sont souvent rapidement confrontés aux réalités du monde professionnel.

L’absence de préparation à cette nouvelle vie, la non disponibilité des textes et directives relatives aux diverses procédures, et l’appréhension de l’inconnu qui s’y associe peuvent faire de cette période un parcours du combattant.

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L’intégration ou la réintégration des médecins camerounais ayant suivi des études médicales au Cameroun ou à l’étranger est  parsemée d’ embûches, tant administratives que socioprofessionnelles et humaines.

              A la différence des collègues formés localement dont le chemin est tout tracé et le CDI avec la fonction publique assuré, du moins jusqu’à présent ; les médecins issus d’universités étrangères doivent essuyer : l’absence ou la rareté d’une réglementation claire et précise sur leur profil une fois revenus au pays, l’angoisse liée à l’absence d’emploi immédiat, les difficultés liées à la recherche par leurs propres moyens de stages dits d’imprégnation dans les formations sanitaires publiques, les préjugés des collègues locaux les considérant à tort comme sous-formés, le regard condescendant des dirigeants d’hôpitaux et autres cliniques vers lesquels ils sont obligés de se tourner, l’incompréhension de la famille, des proches et de la société tout entière, pour qui « un médecin c’est un médecin », avec toutes les conséquences (surtout pécuniaires) que cela implique, et multiples autres soucis quotidiens.
Cependant, à force de courage, de persévérance, d’abnégation, de patience, de compromis et parfois de compromissions, certains finissent par se frayer un chemin et se faire une place dans la communauté médicale active au Cameroun. D’autres atteignent même les sphères les plus élevées de la santé et de l’enseignement.

Author

Ngounou Nzietchueng Caline

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